Quand la maternité rime avec instinct, stratégie et survie
Publié le 22 mai 2025
Tendresse, protection, sacrifice… mais aussi abandon, rigueur, voire violence : la maternité dans le règne animal est bien plus complexe que ce que l’on imagine. Loin des clichés, les comportements maternels chez les animaux sont d’abord dictés par une loi unique : celle de la survie de l’espèce.
Des comportements maternels parfois déroutants
Chez les humains, être mère rime souvent avec affection et dévouement. Dans la nature, le tableau est bien différent. Les mères animales agissent avec un seul objectif : donner à leurs petits toutes les chances de survivre, quitte à prendre des décisions radicales. Certains comportements peuvent choquer : abandon temporaire, expulsion des jeunes, voire infanticide dans des conditions extrêmes. Pourtant, ces choix sont souvent hautement stratégiques.

La biche, une absence volontaire
Chez les cervidés, la femme laisse volontairement son faon caché dans les hautes herbes pendant plusieurs heures. Cela permet de limiter les odeurs susceptibles d’attirer les prédateurs. Elle protège ainsi son petit.
Qu’en est-il des plus faibles ?
Chez certaines espèces d’oiseaux ou de rongeurs, les mères peuvent même aller jusqu’à éliminer un petit trop faible pour concentrer leur énergie sur les plus vigoureux. Une forme de sélection naturelle essentielle à la survie de l’espèce dans un milieu aux ressources limitées.
De même, si les conditions deviennent trop difficiles (pénurie alimentaire, dérangement répété, insécurité du territoire), certaines mères peuvent abandonner voire consommer leur progéniture. C’est un comportement rare mais bien réel, observé notamment chez certains rongeurs ou carnivores : une manière, aussi choquante soit-elle pour nous, de préserver les ressources de la femelle pour une future reproduction, plus favorable.
La maternité un instinct ou un apprentissage ?
Contrairement aux idées reçues, l’instinct maternel n’est pas toujours automatique. Chez plusieurs mammifères, les jeunes femelles doivent apprendre à devenir mères. Elles observent les plus expérimentées, imitent leurs comportements, et parfois même participent à l’élevage collectif avant d’avoir leurs propres petits.
Ensemble on va plus loin !
Chez les loups, la maternité ne repose pas uniquement sur la mère : c’est toute la meute qui s’implique dans l’élevage des louveteaux. C’est une forme de solidarité familiale très développée, où chacun veille à la survie et au bon développement des plus jeunes. Chez les loups, on ne fait pas des enfants pour soi, on les élève pour la meute.

Des mères prêtes à tout pour protéger
Dans la nature, nombreuses sont les femelles capables de faire preuve d’une férocité impressionnante lorsqu’un danger menace leurs petits.

La laie
Elle n’hésite pas à charger un intrus qui s’approche trop près de ses marcassins. On la surnomme parfois « la tigresse des forêts » tant sa défense est acharnée.

La chouette de l’Oural
Chez la chouette de l’Oural, le comportement défensif est tout aussi spectaculaire : la femelle peut attaquer à coups de serres et de cris stridents si elle perçoit une menace autour de son nid.

L’ourse
Pour l’ourse, la vigilance est constante pendant les premiers mois de vie des oursons : la femelle peut affronter des mâles bien plus grands qu’elle pour les protéger.
La vie en plein éveil au Parc de Sainte-Croix
Chaque printemps, la nature reprend ses droits, et au Parc de Sainte-Croix, c’est un véritable ballet de naissances qui commence. Les nouveaux venus apportent une énergie et une émotion uniques.
C’est l’occasion rêvée de venir (re)découvrir le parc en famille, de s’émerveiller devant les premiers pas des bébés et de mieux comprendre les merveilles de la vie sauvage.
Ne manquez pas cette saison magique !