Retour à la liste Événement Réintroduction de la cigogne blanche Publié le 02 décembre 2021 Victime des lignes à hautes tensions et de la chasse autorisée en Afrique lors de sa migration, la cigogne blanche a bien failli disparaître. Entre 1960 et 1974, la population alsacienne était passée de 145 couples à 7. La Moselle, elle, comptait 21 nids en 1935, sept en 1950, un seul en 1977. En Lorraine, la réintroduction de la cigogne a commencé en 1977, par l’initiative du directeur de l’étang du Lindre Bernard Bornert, de l’Alsacien Alfred Schierer, du belge Jean Pierre Van der Elst et du fondateur du Parc Animalier de Sainte-Croix, Gérald Singer. L’engagement de Sainte-Croix Le Parc s’est donc engagé dans un programme de conservation et de réintroduction. Durant 3 ans, les cigognes vivent dans une volière et perdent ainsi leur instinct de migration. Elles sont relâchées sur place et restent à l’année dans nos régions. La première volière a été construite au Domaine de Lindre en 1977, suivi de Sainte-Croix en 1980. Les cigogneaux qui naissent de ces couples eux, partent en estivage vers l’Afrique. Le développement fut long. En 1990, on recensait une dizaine de couples en Moselle. En 2016, 79 communes de Moselle ont abrité 255 couples. Sept colonies (plus de 17 nids dans une même localité) sont installées à Harprich, Lelling, Imling, Rhodes, Sarralbe, Bistroff, Lindre. Le Parc accueille aujourd’hui plusieurs dizaines de couples qui viennent nicher sur le site pour élever leur progéniture. Avant les départs en migration, on observe des rassemblements sur la grande plaine des cerfs comptant une centaine de cigognes prêtes pour le grand départ. C’est un véritable sauvetage de l’espèce dans notre région auquel le Parc a activement participé. Départ des jeunes cigognes en migration Âgés d’à peine 3 mois, les cigognes se rendent jusqu’en Afrique sans n’avoir jamais appris le chemin : ni boussole, ni carte ni GPS ne les guident, seulement leur instinct !Elles ne seront de retour que dans 2-3 ans, lorsqu’elles auront l’âge de se reproduire. Dans un mois, cela sera au tour des adultes de se mettre en route pour le sud, qui eux reviendront au printemps comme chaque année. Les cigognes vont se rendre en Espagne et traverser le détroit de Gibraltar pour arriver en Afrique. Elles vont parcourir 300 à 400 km par jour ! Pour se fatiguer le moins possible, elles utilisent les thermiques, des courant chauds leur permettant de monter dans le ciel et d’atteindre les 40 km/h. Mais la route n’est pas sans danger, entre les lignes à haute tension ou encore la chasse, toutes les cigognes n’arrivent malheureusement pas à destination. Pourquoi tant de risques à migrer ? Les cigognes migrent quand la nourriture se fait rare. Aujourd’hui, elles restent de plus en plus longtemps en Espagne car elles y trouvent suffisamment à manger et passent moins de temps en Afrique.