Sainte-Croix s’engage pour le Pygargue à queue blanche

Le pygargue à queue blanche surnommé « l’aigle des mers » est une espèce menacée pour laquelle, en 2024, Sainte-Croix s’engage pour sa conservation.

Proche cousin du pygargue à tête blanche, (emblème des États-Unis), le pygargue à queue blanche, appelé également aigle de mer est l’un des plus grands rapaces diurnes d’Europe. Il est facilement reconnaissable à sa silhouette massive et sa queue cunéiforme de couleur blanche.

Il vit près des étangs, des côtes, des rivières ou des lacs et se nourrit principalement d’oiseaux, de mammifères et de poissons, dont il est très friand. Le Pygargue à queue blanche est inscrit sur la liste rouge des animaux menacés de l’UICN en tant « qu’espèce en danger critique d’extinction » en France et bénéficie d’une protection totale sur le territoire français.

Le pygargue à queue blanche fait partie d’un Plan National d’Action. L’objectif est d’accompagner et de favoriser le retour de l’espèce en France en préservant les couples reproducteurs et en assurant le dialogue entre les différents acteurs qui agissent en faveur du rapace.

Le premier couple a été observé en 2010 dans le Grand Est. En 2011, la première preuve de reproduction a été constatée en Moselle avec l’observation de deux jeunes puis la découverte du nid en 2012. Le couple s’est reproduit avec succès jusqu’en 2022. Ce retour des pygargues sur le sol français montre l’extrême fragilité de cette espèce disparue depuis les années 1950, principalement en raison de :

Le lancement d’un programme de réintroduction sur le sol français (dont Sainte-Croix est un acteur majeur) s’impose rapidement comme essentiel pour favoriser sa présence pérenne et sa reconquête de nouveaux territoires.

L’histoire commence avec la présence d’un jeune pygargue en 2006 au-dessus du Parc Animalier. Ce fut un véritable événement pour les équipes puisque l’espèce était rarement observée dans la région.

Depuis 2021, Sainte-Croix a souhaité renforcer son implication dans la conservation de cet oiseau, d’abord dans le cadre de son suivi en Moselle, puis par l’achat d’une balise qui a permis d’équiper un des deux jeunes lors du baguage. Cette opération a été reconduite l’année suivante avec le financement d’une balise en Moselle et d’une autre en Brenne.

En 2023, l’épopée de la femelle, baptisée Moselle, est venue bousculer l’idée que l’on se faisait de l’émancipation de cette espèce. En 2022, la jeune baptisée Sainte-Croix et sa sœur, elles aussi équipées d’une balise, ont apporté des données scientifiques inédites sur le pygargue à l’état sauvage (vol en duo jusqu’en Allemagne, distances impressionnantes…).

En 2024, le Parc Animalier de Sainte-Croix a la chance d’accueillir un couple de pygargues à queue blanche au cœur d’un territoire sauvage et naturel. Rencontrez Toundra, la femelle née en 2013 au Puy du Fou et Bolchoï, le mâle né en 2016 en Hollande !

Ils ont été mis en contact en 2022 seront présents au Parc dès juillet dans l’espoir qu’ils se reproduisent. Par la suite, les jeunes pygargues pourront alors être relâchés dans leur milieu naturel pour participer au programme de réintroduction des Aigles du Léman.

Une volière exceptionnelle de 650 m² et de 8 mètres de haut est installée en partie sur une île et sur l’étang des Cormorans. C’est la première volière construite en milieu naturel en France.

L’emplacement choisi combine des zones d’eau et de terre, avec une végétation adaptée. Il y a des arbres pour se reposer et manger ses proies, ainsi que des branches au sol et des rochers. Un couloir de pêche est utilisé par le pygargue pour attraper ses proies. Ce couloir est entouré d’un filet qui empêche les plus gros poissons de passer, ce qui évite les conflits de nourriture entre les deux adultes pygargues. Deux nids artificiels permettent au couple d’oiseaux de choisir celui qui lui convient le mieux.