Marmottes vs Chiens de Prairie : Découvrez les singularités de leur réveil ! 

Le printemps pointe enfin le bout de son nez, et avec lui, une véritable effervescence se prépare sous terre ! Tandis que les marmottes émergent de leur long sommeil hivernal, les chiens de prairie sortent progressivement de leur hivernation. Deux espèces qui se ressemblent physiquement, mais qui ont bien des différences…

Ensemble, découvrons ces deux espèces : 

Malgré son nom, le chien de prairie n’a rien d’un chien ! Ce petit rongeur, cousin des écureuils, doit son nom à ses petits aboiements reconnaissables. Originaire des grandes plaines américaines, il possède un langage complexe, capable de transmettre des informations précises sur ses prédateurs : détails physique, direction, vitesse… Peut-être a-t-il aussi un avis sur notre tenue vestimentaire lorsqu’on l’observe au parc ?

Véritables architectes, les chiens de prairies creusent des réseaux de tunnels impressionnants dotés d’espaces distincts avec un espace pour dormir, un coin nurserie et même des sorties de secours ! Sociables et très organisés, ils vivent en colonies composées de plusieurs groupes familiaux. Les chiens de prairies sont essentiels pour la biodiversité. En creusant et en construisant des galeries sous terre, ils permettent d’enrichir les sols mais aussi de protéger de nombreuses autres espèces qui profitent de leurs galeries pour s’abriter ! 

En hiver, leur rythme ralentit : ils mangent moins, se déplacent prudemment et adoptent un mode de vie plus discret : ils hivernent. Ils ne plongent pas dans un sommeil profond comme le fait la marmotte. Avant l’hiver, ils complètent d’ailleurs leur alimentation en ajoutant des protéines animales, issues notamment de petits insectes.

Au printemps, c’est la grande saison des amours : les mâles deviennent très territoriaux et n’hésitent pas à se battre pour protéger leur territoire et conquérir une femelle… qui n’est fertile que quelques heures par an !

Les marmottes, bien connues comme les reines de la sieste, vivent en famille.  Partage, toilettage mutuel et jeux rythment leur quotidien.  Hôte incontournable de nos montagnes, elles creusent des terriers formés de longues galeries très ramifiées. Elles vivent généralement dans des altitudes supérieures à 1500 m, où la forêt laisse place aux alpages, pelouse et arbustes. 

Quand elles ne dorment pas (et c’est souvent le cas), elles passent leur journée à brouter de l’herbe et des fleurs pour recharger leurs batteries, dans une ambiance conviviale digne d’un pique-nique printanier.

De son côté, la marmotte joue les grandes dormeuses. Son hibernation dure environ six mois durant lesquels son métabolisme ralentit drastiquement : 

Mais une telle performance a un prix : la marmotte perd entre 35 et 50% de son poids pendant l’hiver.

Contrairement aux idées reçues, le réveil des marmottes n’est pas provoqué par la chaleur mais par leur ventre vide !  Dès qu’elles se décident à sortir de leur sommeil prolongé, leur priorité est de manger sans modération et de procéder à un grand « nettoyage de printemps » dans leur terrier : réaménager l’espace, marquer leur territoire et vérifier les issues. Sans oublier les premières bagarres pour réaffirmer la dominance, notamment chez les mâles qui doivent s’assurer de rester les rois du terrier. 

Le saviez-vous ? La saison des reproductions chez les marmottes a lieu au printemps, à la sortie de l’hibernation, aux mois d’avril et de mai ! 

Le printemps marque un véritable tournant pour nos petits rongeurs ! Tandis que la marmotte reprend possession de son territoire après une longue hibernation, le chien de prairie voit sa colonie s’animer d’une nouvelle effervescence. Les interactions s’intensifient, les premières naissances pointent le bout de leur nez et chaque individu s’affaire à préparer la belle saison.

Observez-les au Parc Animalier de Sainte-Croix : entre une marmotte qui s’affaire à nettoyer son terrier et un chien de prairie qui multiplie les échanges vocaux avec ses voisins, il y a toujours une scène à ne pas manquer. Un véritable spectacle vivant où chaque espèce révèle ses petits secrets de survie et d’adaptation à son environnement !

Crédits Photos : Anne Sippel, Philippe Coutret et Parc Sainte-Croix